Michael Adam
*Israel
Porta bolígrafos
Las palabras que caen de mi pluma
Se acumulan como granos en un silo,
Fluyen a torrentes, verdaderos sollozos,
Intensa y bella como la Venus de Milo.
Las palabras que salen de mi lápiz
A veces toman la forma de un torbellino,
La de una cadena de mil eslabones
O parecer niños con harapos.
Las palabras que fluyen de mi grafito
Advertir contra el ardor de los neófitos,
Denuncian a quienes mienten y se aprovechan,
Traficantes de armas e hipócritas.
Las palabras que surgen de mi carbón
Son como los maniquíes de las tiendas:
Sirven de modelos para algunos,
Y desfilar en los corazones de mis vecinos.
Las palabras que fluyen de mi pluma
Son calientes como el hierro en el yunque,
Tienen el color del fuego que los enciende.
como él, forjan los sueños y la luna.
*
Michael Adam * Israël
Porte-plume
Les mots qui tombent de mon stylo
S’amoncellent tels les grains d’un silo,
Ils coulent à flot, véritables sanglots,
Intenses et beaux comme la Vénus de Milo.
Les mots qui sortent de mon crayon
Prennent parfois la forme d’un tourbillon,
Celle d’une chaîne aux mille maillons
Ou bien ressemblent à des enfants en haillons.
Les mots qui coulent de mon graphite
Mettent en garde contre l’ardeur des néophytes,
Ils dénoncent ceux qui mentent et qui profitent,
Les marchands d’armes et les hypocrites.
Les mots qui surgissent de mon fusain
Sont comme les mannequins des magasins:
Ils servent de modèles à quelques-uns,
Et défilent dans le cœur de mes voisins.
Les mots qui jaillissent de ma plume
Sont ardents comme le fer sur l’enclume,
Ils ont la couleur du feu qui les allume
Et comme lui, ils forgent les rêves et la lune.